Le ministre de l’Economie vient de présenter la Loi de règlement (LR) pour la gestion 2018 à l’appréciation du Conseil de ministres.
Selon les termes du dudit document, il ressort que les recettes budgétaires perçues se sont établies à 1 760,7 milliards de FCFA en 2018, contre 2 042,2 milliards de FCFA prévues, soit un taux de recouvrement de 86%. Dans le même temps, les ressources de trésorerie et de financement ont été mobilisées à hauteur de 657,6 milliards de FCFA contre une prévision de 876,6 milliards de FCFA, soit 75%.
Durant la période sous-revue, les dépenses de l’Etat ont été arrêtées à 2 915,5 milliards de FCFA dans la loi de finances, soit 1 969,1 milliards de FCFA en charges budgétaires et 949,4 milliards de FCFA en charges de trésorerie et de financement.
Les dépenses budgétaires ont été exécutées à hauteur de 1 806,9 milliards de FCFA. Ainsi, les annulations de crédits, qui portent sur les crédits non consommés du budget général se chiffrent globalement à 206,1 milliards de FCFA en charges de trésorerie et de financement. Elles concernent, entre autres, les charges financières de la dette, 21,1 milliards de FCFA, les dépenses d’investissement, 73,3 milliards de FCFA, et les autres dépenses, 53,8 milliards de FCFA.
Hausse des dépenses de fonctionnement
Composées essentiellement des intérêts sur emprunts extérieurs courants, les charges financières de la dette ont été exécutées à hauteur de 210,8 milliards de FCFA, pour une prévision de 231,9 milliards de FCFA dans la loi de finances 2018, soit un taux de réalisation de 91%.
L’exécution des dépenses de fonctionnement (dépenses de personnel, biens et services et transferts) s’élève à 1 216,8 milliards de FCFA, légèrement au-dessus de la prévision de 1 215,3 milliards de FCFA. Sur cette catégorie de dépenses, les crédits proposés à l’annulation s’élèvent à 57,9 milliards de FCFA.
Les dépenses d’investissement, financées sur ressources propres, affichent une exécution à hauteur de 78,6 milliards FCFA. Cela, pour une prévision de 214,8 milliards FCFA dans la loi de finances 2018. Soit 136,2 milliards FCFA proposés en annulation.
Les projets ayant bénéficié de financements extérieurs (Fine) enregistrent un niveau d’exécution de 174,1 milliards de FCFA contre une prévision de 108,6 milliards de FCFA. Il se dégage un montant de 65,6 milliards de FCFA de tirages supplémentaires effectués et, par conséquent, devant faire l’objet de ratification.
Autres dépenses
Arrêtée à 65,5 milliards de FCFA dans la loi de finances 2018, la composante « autres dépenses » a été exécutée à 15,7 milliards de FCFA soit un taux d’exécution de 23%. L’écart de 53,8 milliards de FCFA de crédits non consommés est ainsi proposé en annulation. L’exécution des comptes d’affectation spéciale fait apparaître un solde excédentaire de 2,8 milliards de FCFA.
En définitive, en tenant compte des crédits sans emploi proposés en annulation, d’un montant global de 206,1 milliards de FCFA, l’exécution de la loi de finances 2018 s’est soldée par un déficit de 48,3 milliards de FCFA contre un excédent de 204,9 milliards de FCFA en 2017.