Dans la sous-région Afrique centrale, le contexte social est caractérisé par une persistance de la pauvreté, de fortes inégalités et un chômage élevé, en particulier chez les femmes et les jeunes, selon une récente étude des Nations – Unies.
En effet, la pauvreté touche 60 % de la population régionale, tandis que le coefficient de Gini (mesure statistique qui permet de mesurer des disparités dans une population donnée. Il est utile pour synthétiser l’inégalité de salaire, de revenu et de niveau de vie au sein d’un pays et varie entre 0 et 1), est évalué à environ 45 % sur la période 1990-2014.
On observe même une tendance à la hausse des inégalités sur cette période dans certains pays, en particulier ceux qui sont en proie à des conflits (République centrafricaine, RDC, Tchad).
Les inégalités se matérialisent, notamment, par le faible accès des populations aux services sociaux de base – éducation et santé – le manque d’emplois et d’opportunités économiques pour les femmes et les jeunes, la mauvaise répartition et l’accès limité aux terres et aux ressources naturelles.
En outre, si le taux de chômage, au sens du Bureau international du Travail, est bas et stable (4,7 %) depuis le début de la décennie, il convient de noter que le chômage élargi et le sous-emploi sont très élevés (70 %).
Par ailleurs, le secteur agricole est le plus grand employeur dans la région avec un taux d’employabilité d’environ 70 %, suivi de très loin par les services (20 %) et le secteur industriel (11 %).