Le Forum des Parlementaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale(CEEAC) pour l’alimentation et la nutrition, se tiendra du 19 au 22 novembre 2019 à Brazzaville en République du Congo.
Placé sous le thème « Une vision commune pour une alimentation et une nutrition améliorées à travers une agriculture durable », ce forum sera organisé sous le patronage du président de la République du Congo, Denis Sassou NGuesso, avec le concours des Agences du système des Nations Unies à savoir : la FAO, l’UNICEF, l’OMS et le PAM.
L’organisation de cette rencontre se fonde, entre autres, sur la déclaration de Madrid, à la faveur du sommet parlementaire mondial contre la faim et la malnutrition. Elle vise, en effet, la création d’une plate-forme sous-régionale des parlementaires pour la promotion d’une agriculture durable, vecteur d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au profit de la population de l’Afrique centrale.
Le thème principal du forum sera décliné en cinq sous-thèmes, notamment : le droit à une alimentation et une nutrition suffisante, sûre et saine ; le législateur face à la problématique de la lutte contre la malnutrition; le rôle du parlementaire dans l’investissement et le financement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle; le parlementaire et la gouvernance en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et les alliances parlementaires comme outils de mobilisation et de communication inter-acteurs.
En effet, malgré les efforts consentis ces dernières décennies, il ressort du rapport SOFI 2018 (State Of Food Insecurity) publié par la FAO, l’UNICEF, le PAM, l’OMS et le FIDA, que plus de 820 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde dont plus de 250 millions en Afrique subsaharienne et que 42.7 millions vivent en Afrique Centrale, soit 26 % de la population de la région.
Par ailleurs, selon le Rapport mondial 2017 sur la nutrition un adulte sur huit est obèse, 38 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont en surpoids et 2 milliards de personnes souffrent de carences en micronutriments essentiels.
Cet état de faits alarmants, interpelle sur la nécessité de changer de paradigme en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition sous toutes ses formes ; aussi, l’expérience a démontré que lorsque les programmes de lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle sont soutenus par un cadre législatif adéquat, les indicateurs de malnutrition s’améliorent considérablement. Cette évidence met en lumière le rôle clés des parlementaires comme garant du droit à l’alimentation et à la nutrition.