Le Fonds monétaire international envisage d’octroyer 280 millions de dollars à la Guinée équatoriale, avant une aide plus large qui serait approuvée en décembre, indiquent des sources proches du gouvernement.
La possibilité d’une aide de 280 millions de dollars à la Guinée équatoriale serait en étude par le Fonds monétaire international (FMI). Cette s’inscrit dans le cadre du programme de financement convenu entre le personnel technique du FMI et les autorités équato-guinéennes, avant l’approbation de ce programme par la Commission.
« Nous envisageons un programme d’environ 280 millions de dollars », a déclaré Gerry Rice, le porte-parole du FMI lors de la conférence de presse tenue toutes les deux semaines au siège de l’institution à Washington. Il répondait ainsi aux questions des journalistes sur le programme, qui avait été convenu à un niveau technique entre l’équipe du FMI et les autorités gouvernementales de la Guinée équatoriale, mais reste soumis à l’approbation des dirigeants du FMI.
Selon lui, « Le 21 octobre, les autorités du FMI et l’équipe technique ont convenu d’un programme de trois ans dans le cadre du Fonds élargi, le bras le plus concessionnaire du FMI, et nous travaillons maintenant sur les mesures avant la décision de l’administration ». « Les autorités équato-guinéennes et une équipe du FMI sont parvenues à un accord technique sur un programme de trois ans dans le cadre du service de fonds élargi (FEP) », indique un communiqué publié à Washington le 22 octobre 2019.
Et ledit communiqué de poursuivre : « Le programme économique vise le renforcement macroéconomique et la stabilité financière, le renforcement de la diversification économique et l’amélioration de la gouvernance, dans le but de promouvoir une croissance économique durable et inclusive ».
En septembre, le ministre des Finances de la Guinée équatoriale, Cesar A. Mba Abogo, a déclaré lors d’un entretien au Forum économique mondial sur l’Afrique que le pays discuterait avec le FMI de la mise en œuvre d’un programme d’une valeur de 700 millions de dollars.
A son tour, le chef de mission du FMI dans le pays, Lisandro Brego, avait indiqué qu’en plus d’essayer de « renforcer la stabilité financière et macroéconomique, de promouvoir la diversification économique, de promouvoir la bonne gouvernance et la transparence et de soutenir la lutte contre la corruption ».
Par ailleurs, ledit programme vise à « accroître la marge de manœuvre budgétaire afin d’améliorer la protection sociale, notamment en atténuant les effets de l’ajustement macroéconomique sur les groupes à faible revenu et en favorisant le développement du capital humain ».
Selon les dernières prévisions du FMI, présentées en octobre aux assemblées annuelles du Fonds et de la Banque mondiale, l’économie de la Guinée équatoriale devrait continuer à afficher une croissance négative jusqu’en 2024 au moins, tout en maintenant la série de taux de croissance négatifs du PIB Cela a commencé en 2013, avec une pause en 2014.
Ainsi, le troisième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne et le dernier pays à rejoindre la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) devrait connaître une croissance négative de 4,6% cette année, de 5% en 2020 et 2,8% en 2024.