Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a réitéré vendredi la détermination des Nations Unies à éradiquer une fois pour toute le colonialisme, alors que 17 territoires à travers le monde attendent toujours d’être autonomes.
« La décolonisation est certainement l’un des chapitres les plus importants de l’histoire de l’ONU et ce comité a joué un rôle clé », a déclaré M. Guterres dans un discours devant les participants d’une réunion du Comité spécial sur la décolonisation au siège de l’ONU à New York.
« En 1946, 72 territoires ont été inscrits sur la liste originale des territoires non autonomes. Aujourd’hui, ce nombre s’élève à 17. Nous pouvons tous être fiers de cette réalisation », a-t-il ajouté. « Nous ne devons cependant pas oublier que les peuples de ces 17 territoires attendent toujours que la promesse d’autonomie soit tenue ». Le chef de l’ONU a rappelé que 2020 marque la dernière année de la troisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.
« Étant donné que le dernier territoire non autonome à conclure son processus de décolonisation a été le Timor-Leste en 2002, il est raisonnable de se demander : le programme de décolonisation est-il arrivé à une impasse ? », s’est interrogé M. Guterres. « La réponse est non. Les choses bougent, bien qu’à un rythme lent ».
En septembre, la Nouvelle-Calédonie tiendra son deuxième référendum sur l’indépendance, après un premier référendum en 2018, a-t-il noté. Il a également souligné que le Comité spécial des Nations Unies sur la décolonisation continuait d’entretenir et de nouer de nouvelles relations avec les territoires et les puissances administrantes.
Amplifier les voix des peuples des territoires non autonomes
Selon le Secrétaire général, la décolonisation est un processus qui doit être guidé par les aspirations et les besoins des communautés vivant dans les territoires.
« Les préoccupations des peuples des territoires sont variées et il est de notre responsabilité collective d’amplifier leurs voix », a-t-il ajouté, notant que beaucoup d’entre eux sont confrontés à des défis « très réels et urgents », comme le changement climatique.
« Nous devons continuer de servir de forum pour un dialogue constructif entre les territoires et les puissances administrantes afin de permettre aux peuples des territoires de prendre des décisions éclairées quant à leur avenir », a conclu M. Guterres. « Je resterai à vos côtés pendant que vous tentez à nouveau d’éradiquer le colonialisme une fois pour toutes ».