Les deux parties ont posé les bases d’une nouvelle stratégie de coopération, à l’occasion d’une réunion tenue le 27 février 2020 à Addis-Abeba, en Ethiopie.
La nouvelle stratégie initiée par la Commission européenne et la Commission de l’Union africaine et l’Afrique porte sur l’intensification de la coopération par le biais de partenariats dans cinq domaines clés. Il s’agit de la transition verte; de la transformation numérique; d’une croissance et des emplois durables; de paix et la gouvernance et enfin des migrations et la mobilité.
Selon les termes de ce nouveau deal, l’Europe engagera des discussions avec des partenaires africains en vue d’une nouvelle stratégie commune qui sera approuvée lors du sommet Union européenne – Union africaine en octobre 2020.
De l’avis de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen : «La stratégie d’aujourd’hui avec l’Afrique est la feuille de route pour aller de l’avant et faire passer notre partenariat au niveau supérieur. L’Afrique est le partenaire naturel et voisin de l’Union européenne. Ensemble, nous pouvons construire un avenir plus prospère, plus pacifique et plus durable pour tous. »
Le haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell a également abondé dans le même sens. Selon lui, «une partie de l’avenir de l’Europe est en jeu en Afrique. Pour relever nos défis communs, nous avons besoin d’une Afrique forte et l’Afrique a besoin d’une Europe forte ».
Avant d’ajouter, « Il y a tout à gagner à renforcer notre partenariat déjà très solide dans des domaines tels que la paix et la stabilité, la pauvreté et les inégalités, le terrorisme et l’extrémisme. Nos deux continents ont besoin l’un de l’autre pour se renforcer, se renforcer mutuellement et réaliser une ambition commune: un monde meilleur fondé sur un ordre international fondé sur des règles. «
Pour la commissaire européenne aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, « avec les cinq partenariats proposés, construits autour de nos intérêts et valeurs partagés, l’Afrique et l’Europe mèneront ensemble la transformation verte et numérique, ainsi que la promotion des investissements et des emplois durables. Ma principale priorité est maintenant de faire en sorte que la Stratégie avec l’Afrique soit la propriété des jeunes et des femmes, car elle répond à leurs aspirations. »
La coopération renouvelée proposés s’appuiera sur un dialogue permanent avec les partenaires africains, qui se poursuivra avant le prochain sommet UE-UA à Bruxelles en octobre 2020 en vue de définir des priorités stratégiques communes pour les années venir.
Les propositions présentées s’appuient sur une dynamique croissante des relations UE-Afrique. Avec le 6 e sommet entre l’Union africaine et l’UE et la conclusion des négociations du nouvel accord de partenariat entre l’UE et le groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, 2020 sera une année charnière pour concrétiser notre ambition de un partenariat encore plus fort avec l’Afrique, notre partenaire naturel.
En clair, le nouveau partenariat doit être basé sur une compréhension claire des intérêts et responsabilités respectifs et mutuels. En outre, la communication propose que l’UE s’associe à l’Afrique sur 10 actions :
– Maximiser les avantages de la transition verte et minimiser les menaces pour l’environnement en pleine conformité avec l’Accord de Paris ;
– Accélérer la transformation numérique du continent ;
– Augmenter considérablement les investissements écologiquement, socialement et financièrement durables qui résistent aux impacts du changement climatique; promouvoir les opportunités d’investissement en intensifiant l’utilisation de mécanismes de financement innovants et stimuler l’intégration économique régionale et continentale, notamment par le biais de l’Accord de libre-échange continental africain ;
– Attirer les investisseurs en aidant les États africains à adopter des politiques et des réformes réglementaires qui améliorent l’environnement des affaires et le climat d’investissement, y compris des conditions de concurrence équitables pour les entreprises ;
– Améliorer rapidement l’apprentissage, les connaissances et les compétences, les capacités de recherche et d’innovation, en particulier pour les femmes et les jeunes, protéger et améliorer les droits sociaux et éradiquer le travail des enfants ;
-Adapter et approfondir le soutien de l’UE aux efforts de paix africains grâce à une forme de coopération plus structurée et stratégique, en mettant particulièrement l’accent sur les régions où les vulnérabilités sont les plus élevées ;
– Intégrer la bonne gouvernance, la démocratie, les droits de l’homme, l’état de droit et l’égalité des sexes dans l’action et la coopération ;
– Assurer la résilience en liant les interventions humanitaires, de développement, de paix et de sécurité à toutes les étapes du cycle des conflits et des crises
– Assurer des partenariats équilibrés, cohérents et complets sur la migration et la mobilité et
– Renforcer l’ordre international fondé sur des règles et le système multilatéral, avec l’Organisation des Nations Unies au centre