Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
C’est une lueur d’espoirs qui vient de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Alors que la barre des 200.000 cas de Covid-19 a été franchie ce 18 mars 2020, l’institution onusienne annonce les début des premiers tests d’un vaccin contre le nouveau coronavirus. C’était à la faveur d’une conférence de presse à Genève (Suisse)
A l’occasion, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a précisé les contours de cet essai scientifique. « Comme vous le savez, le premier essai de vaccin a commencé, 60 jours seulement après que la Chine a partagé la séquence génétique du virus », a –t-il déclaré. Avant de qualifier cette étape de « réalisation incroyable », tout en ajoutant que l’agence onusienne et ses partenaires organisent présentement une étude dans de nombreux pays dans lesquelles, certains de ces traitements non testés sont comparés entre eux.
Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, « De nombreux petits tests de différentes méthodes peuvent ne pas nous donner de preuves claires et rassurantes des traitements qui aident à sauver des vies. L’OMS et ses partenaires organisent de ce fait dans de nombreux pays une étude dans laquelle certains de ces traitements non testés sont comparés ». Occasion également pour lui, de féliciter les chercheurs du monde entier qui se sont réunis pour évaluer systématiquement les thérapies expérimentales.
Pour l’agence onusienne, « cette vaste étude internationale » est conçue pour générer les données solides dont a besoin le monde de la science et de la médecine, afin de montrer quels sont les traitements les plus efficaces.
M. Adhanom Ghebreyesus a également annoncé la mise en place, d’un programme d’échange de données sur différents traitements du Covid-19 à travers le monde. Selon lui, le nouveau programme aidera à identifier les traitements les plus efficaces.
Des échanges sur ces essais avec une dizaine de pays
Pour cette étude dénommée « essai de solidarité », de nombreux pays ont déjà confirmé leur participation à ces tests de solidarité. L’Argentine, Bahreïn, le Canada, la France, l’Iran, la Norvège, l’Afrique du Sud, l’Espagne, la Suisse et la Thaïlande ont déjà rejoint l’échange d’informations sur les différentes réponses à apporter au coronavirus. Et le chef de l’OMS espère que de nombreux autres pays se joindront à ces essais.
Mais le temps que ce vaccin soit conçu et développé, la réalité sur le terrain est que certains pays continuent de vivre « une épidémie intense », avec une transmission communautaire étendue du virus de Covid19. « Nous savons que de nombreux pays sont aujourd’hui confrontés à des épidémies croissantes et se sentent dépassés », a-t-il ajouté, relevant « le fardeau énorme » qui pèse dans ce genre de situation.
Une façon pour l’OMS de rappeler certains « choix déchirants » pris par des pays, notamment les confinements et les quarantaines. « Nous comprenons que les différents pays et communautés se trouvent dans des situations différentes, avec des niveaux de transmission différents », a fait remarquer le patron de l’OMS.
Mais pour éliminer et contrôler la pandémie, il réitère les fondamentaux relayés depuis deux semaines, à savoir que les pays doivent isoler, tester, traiter et tracer les contacts. « S’ils ne le font pas, les chaînes de transmission peuvent se poursuivre à un faible niveau, puis resurgir une fois que les mesures d’éloignement physique sont levées », a averti le Directeur général de l’OMS.
Car, selon lui, «plus de 200.000 cas ont été signalés à l’OMS et plus de 8.000 personnes ont perdu la vie. Et plus de 80% de tous les cas proviennent de deux zones : l’Europe et la région Asie-Pacifique occidental. Outre la Chine, la République de Corée a été confrontée, il y a un mois, à une accélération de la transmission communautaire. Mais Séoul n’a pas renoncé ».