Le passage du coût du baril de 50,57 à moins de 30 dollars US, au fil de la progression de la pandémie du Covid.19, entraîne des répercussions économiques désastreuses sur le Gabon, à l’instar de tous les autres qui en sont frappés.
Or le gouvernement avait élaboré ses prévisions budgétaires sur la base du précédent prix. Ne pouvant plus tenir cet engagement, le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale a dû convoquer ce jour une séance de travail avec les membres de la Cellule de veille économique, à savoir le ministre de l’Economie, Jean Marie Ogandaga et son Délégué, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, le ministre de la FonctionpPublique, Madeleine Berre, ainsi que différents DG du ministère de l’Economie.
De manière concrète, il s’est agi d’évaluer la situation macroéconomique, financière et budgétaire née de cette nouvelle donne. Aussi, au regard des répercussions qu’elle aura inévitablement sur l’économie, Julien Nkoghe Bekale a instruit les équipes concernées par cet impact économique de se mobiliser dès lundi prochain pour redéfinir les informations portant sur un recadrage macroéconomique, budgétaire et financière du pays, ainsi que les mesures d’accompagnement à prendre à l’endroit du tissu économique.
Pour y arriver, le ministre de l’Economie a proposé que le pays se réajuste : » Ce réajustement doit nous amener à revoir nos ambitions à la baisse afin d’avoir un nouvel équilibre », a déclaré Jean Marie Ogandaga. Pour qui, la baisse des ressources devrait conduire à un réajustement des dépenses » il est important de réajuster, car cette crise est violente’’.
Ce qui laisse penser que l’accompagnement que le gouvernement entend déployer se fera à la hauteur des moyens disponibles : « c’est une crise systémique. Tout le monde doit s’ajuster et donner du sien. Ce que nous ferons pour les entreprises sera à la hauteur des ressources dont disposera l’Etat’’, a-t-il précisé.
D’ores et déjà, le gouvernement envisage de discuter de ces questions avec le patronat, le corps social et d’autres partenaires au développement (Banque mondiale et FMI). En effet, sur instruction du chef de l’Etat, indique-t-on, ‘’le Gouvernement n’a pas le désir de faire perdre leurs emplois aux travailleurs, encore moins de précariser les couches populaires’’.