Cette disposition a été réitérée par les autorités gabonaises dans leur lettre d’intention sur les politiques économiques et financières adressée au Fonds monétaire international (FMI), le 03 avril 2020.
Autrement dit, la crise du Covid – 19 ne semble pas émousser les ardeurs des autorités gabonaises dans le processus d’assainissement des finances publiques. Au contraire, elles réitèrent leur détermination à poursuivre cette réforme favorable à la croissance à moyen terme, en vue de retrouver la trajectoire d’assainissement, telle que exposée dans le rapport des services du FMI, pour les 4e et 5e revues de l’accord élargi avec le Fonds, lorsque les conséquences de la pandémie s’éloigneront.
Dans ce cadre, la plupart des hausses de dépenses en 2020 devraient être ponctuelles et les recettes devraient retrouver leur tendance lorsque la croissance repartira, à partir de 2021. Cependant, les cours du pétrole plus bas à moyen terme créeront de nouvelles difficultés qui exigeront de nouveaux ajustements à moyen terme pour préserver la dette et soutenir la stratégie de reconstitution des amortisseurs extérieurs de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC).
En outre, le gouvernement indique que les mesures prises face aux enjeux à plus long terme devraient rester ciblées sur une croissance plus forte, plus inclusive et plus résiliente, étayée par un assainissement des finances publiques davantage basé sur les recettes et favorable à la croissance.
Dans ce contexte, l’administration a récemment mis en service le système informatique des douanes (Sydonia World) et déploie un projet plus vaste de numérisation des recettes, qui sera essentiel pour accroître les recettes, réduire la fraude et, le cas échéant, faciliter la continuité des activités.
Le gouvernement a par ailleurs récemment achevé un recensement des fonctionnaires afin d’identifier et de supprimer les travailleurs fantômes et il continue la revue des autres dépenses courantes non prioritaires. Il reste fermement déterminé à protéger les dépenses sociales et à renforcer la gestion des finances et des investissements publics.
Il est également important de conserver l’élan de réforme engagé ces dernières années pour améliorer le climat des affaires et la gouvernance, lutter contre la corruption et améliorer l’intermédiation financière.