Présageant des perspectives économiques difficiles pour les pays de la sous-région, l’Union patronale d’Afrique centrale (UNIPACE) lance un appel aux dirigeants à mettre en œuvre des mesures efficaces et réalistes, pour faire aux effets néfastes de la pandémie du Covid-19.
C’est un véritable réquisitoire que vient de formuler l’Union patronale d’Afrique centrale contre les dirigeants de la zone CEMAC. En effet, l’organisation patronale manifeste ses appréhensions sur l’outil de production. Ce qui, selon elle, ‘’nécessite des mesures fortes et efficaces pour éviter une récession économique aux conséquences imprévisibles. L’UNIPACE remet ainsi en cause, les mesures de restriction qui ont eu des effets négatifs important sur l’essentiel des secteurs de production’’. Une situation qui ne va pas sans compromettre l’avenir des économies de la sous-région avec une menace forte qui pèse sur l’emploi, indique-t-elle.
Dans ce droit fil, l’Union patronale laisse indiquer qu’au regard de cet environnement socio-économique incertain, ‘’les effets de cette crise seront plus dévastateurs pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). D’autant que la crise actuelle survient à la suite d’une conjoncture économique difficile ayant conduit la sous-région à mettre en place un programme d’ajustement économique et financier avec le FMI, dont la mise en œuvre au niveau de chaque pays n’est pas facilitée par la faible intégration des économies’’.
De l’avis de son président, Célestin Tawamba : « la gouvernance économique de la sous-région reste problématique et pose un sérieux problème quant à la gestion de la crise ; relève l’inefficacité et l’insuffisance des mesures d’urgences prises par les Etats de la CEMAC ; mesure l’impact négatif considérable qu’aura la crise sur le budget des Etats en raison de la forte dépendance des économies au pétrole, dont les cours ont fortement chuté ».
Raison pour laquelle, il lance un appel aux partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux bailleurs de fonds pour qu’ils « consentent un appui exceptionnel aux Etats et en direction des entreprises », avant d’inviter « tous les patrons et entrepreneurs de la sous-région, à une démarche solidaire pour la mise en œuvre et le développement d’une économie circulaire dans la CEMAC ».
L’autre mesure préconisée par les membres de l’UNIPACE concerne la Commission CEMAC. Avec ces derniers, l’organisation milite pour un travail de concert avec les organisations patronales. Notamment, à travers un dialogue direct pour préparer les mesures efficaces de soutien aux économies, face au choc économique lié à la crise du Covid-19. Cela, afin d’entamer véritablement le processus d’intégration sous-régionale.