La lancinante préoccupation a, une fois de plus, récemment été au cœur des échanges, entre le ministre du ministre du Tourisme, du Commerce, des PME et PMI et de l’Industrie, Hugues Mbadinga Madiya et les professionnels du secteur du tourisme.
Trois temps ont ponctué cette rencontre. En première heure, il s’est agi de faire le bilan de la mise en œuvre des outils élaborés par le gouvernement, en vue de faire face à la crise liée au Covid-19. Occasion pour le ministre Hugues Mbadinga Madiya de rappeler les décisions prises par du chef de l’Etat, Ali Bongo à cet effet, pour en venir en appui au secteur privé. ‘’Sous les hautes instructions du président de la République, le gouvernement a mis en place une batterie d’instruments en faveur du secteur privé. Il s’agit notamment de : prêts bancaires garantis ; mesures en faveur des loyers ; allègements fiscaux et des aides à la préservation des emplois’’, a-t-il indiqué.
Par la suite, il a été question de recueillir les propositions des professionnels du pan tourisme, lourdement impacté par la crise actuelle, permettant d’améliorer l’efficacité des instruments mis en place par le gouvernement pour atténuer les effets de la crise sur leurs activités respectives. La réunion a enfin été l’occasion d’échanger sur les perspectives du secteur. Notamment, sur toutes les actions d’ordre structurel à initier dans le but de relancer l’industrie touristique après la crise liée au Covid-19.
D’énormes atouts à mettre en valeur
Pour la bonne gouverne, le secteur touristique gabonais peine à amorcer son envol et à devenir un important vecteur de croissance. A ce jour, il ne représente que 4,5 % du PIB. Pourtant ce n’est pas le potentiel qui fait défaut. En effet, le pays dispose d’énormes atouts touristiques à même de faire évoluer significativement cette contribution et lui permettre de développer un tourisme haut-de-gamme et respectueux de l’environnement.
A ce titre par exemple, le Gabon est une destination d’exception pour les touristes à la recherche de sites naturels originaux et préservés. Avec 800 Km de côtes, 13 parcs nationaux et 20 aires marines protégées, ainsi qu’une faune riche et une flore luxuriante, des sites historiques … le pays tout entier en lui-même, est un site touristique qui donne à se découvrir.
Toutefois, il y a tout de même lieu de reconnaître que le développement du tourisme au Gabon reste fortement tributaire d’un certain nombre d’instruments attenants structurels. Autrement dit, pour relever ce challenge, il convient alors de régler différents préalables, tels que la mise en place d’une politique touristique agressive, une fiscalité plus attractive, investir massivement dans les infrastructures et pourquoi pas, à termes, doter à nouveau le pays d’une compagnie aérienne…
Un secteur qui affiche grise mine
Selon les données compilées de la Direction générale de l’économie, l’activité du secteur a enregistré une évolution globalement mitigée au cours de l’année 2019. En effet le secteur a été sauvé avec la branche la restauration collective et de la sous branche évènementielle. Laquelle a occasionné une hausse du chiffre du chiffre d’affaires de 4,8% à 43 milliards de FCFA au cours de la période sous-revue, contre 41 051 milliards de FCFA en 2018.
Parallèlement, la branche de l’hôtellerie a enregistré des contre-performances, du fait de la baisse du flux touristique et du manque d’événements d’envergure. Ce qui s’est traduit par une baisse de 5,4% du nombre de chambres occupées et une perte de près de 2 points du taux d’occupation. Ce relèvement du prix moyen/chambre, indique-t-on, ‘’s’explique essentiellement par la tarification appliquée par certaines grandes structures ayant bénéficié d’évènements de dimension internationale’’.