C’est ce que révèle une étude réalisée par le Deep Knowledge Group, dressant le répertoire des 100 pays les plus sûrs au monde face au Covid-19, publiée le 4 juin 2020.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la stratégie de riposte du Gabon face à la pandémie du Coronavirus n’est pas aussi inadaptée que ça. Au contraire, elle vient d’être mise à l’honneur dans un rapport de Deep Knowledge Group, un consortium international spécialisé dans l’analyse de données scientifiques.
En effet, ce rapport de 250 pages évalue les risques dans 200 pays confrontés à la Covid – 19. Il s’appuie sur 500 sources de données, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Université Johns Hopkins, Worldometers et les centres pour la prévention des maladies (CDC) des États-Unis.
L’étude prend en compte six facteurs. Il s’agit de la qualité de la surveillance et de la détection, l’efficacité des mesures de quarantaine, l’efficacité des gouvernements, ainsi que le niveau de préparation du système de santé et la capacité à réagir aux situations d’urgence.
Dans ce palmarès, avec un indice de sûreté évalué à 426 points, le Gabon n’est pas mal loti. Il occupe le 118e rang sur les 200 pays évalués et la 5e place continentale sur 46 pays. Au niveau de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), le pays fait également figure de proue. Sur cet échiquier, il est suivi de la Guinée Equatoriale qui se situe au 19e rang continental ; du Cameroun (31e) ;du Congo (38e) : de la RCA (39e), du Tchad (43e).
Il est à noter que le top 10 des pays africains les plus sûrs est respectivement constitué de : l’Afrique du Sud, l’Île Maurice, São Tomé et Principe, le Nigeria, le Gabon, le Botswana, le Togo, le Mozambique, la Namibia et les Seychelles.
En conclusion, l’une des grandes leçons à tirer de ce rapport est que, dans l’ensemble, les régions d’Afrique subsaharienne ayant les scores les plus bas inclus dans l’analyse, souffrent d’une qualité des soins de santé, d’une infrastructure d’assainissement et de surveillance et de détection inférieure à la moyenne. A cela, s’ajoute un risque de propagation des infections supérieur à la moyenne, couplé à des niveaux importants d’indisponibilité des données et manque de fiabilité, qui sont parmi les facteurs ayant une incidence sur leur classement global de la sécurité régionale.
Au niveau mondial, c’est la Suisse qui domine les débats. Le pays présente le meilleur indice de sûreté. Les facteurs à l’origine de cette performances sont sa résilience économique et à sa manière prudente, « factuelle et scientifique » de gérer le déconfinement, indique l’étude.
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