Malgré les chocs du Covid – 19, les autorités gabonaises restent déterminées à préserver la stabilité macroéconomique. Cette approche qui se veut impérative se décline en deux temps : en moyen et à plus long termes.
Pour le gouvernement gabonais, la priorité immédiate demeure de limiter la propagation du Covid-19. Cette action à court terme sera axée sur l’atténuation des effets des chocs de la pandémie. Notamment sur ses conséquences humaines, sociales, économiques et financières ainsi que sur ses répercussions sur les termes de l’échange, spécifiquement pour les populations la plus vulnérables.
Sur le plus long terme, les autorités demeurent déterminées à préserver la stabilité macroéconomique, à stimuler la compétitivité et la croissance, et à réduire la pauvreté, en poursuivant notamment, après la crise sanitaire, la mise en œuvre des politiques et des réformes structurelles envisagées en vertu de l’accord du Mécanisme élargi de crédit (MEDC).
Les autorités interrompront le rééquilibrage budgétaire cette année afin de répondre de façon appropriée aux chocs. Plus particulièrement, dans le contexte de la baisse des recettes, les dépenses non prioritaires seront réduites encore d’un cran et les ressources, réaffectées au financement des dépenses liées au Covid-19. Un fonds spécial a ainsi été créé pour freiner la propagation de l’épidémie dans le pays.
D’autres mesures d’aide aux personnes les plus vulnérables et au secteur privé, notamment aux petites entreprises, en cette période difficile ont aussi été adoptées. On cite notamment, un programme de coupons alimentaires, un rabais sur le coût des services publics et des permis ainsi que des allègements fiscaux.
Les autorités devraient également mettre en œuvre, une politique budgétaire prudente pendant cette période de turbulences et reprendront le rééquilibrage budgétaire dès que la crise sanitaire s’estompera. Elles devraient aussi prendront des mesures additionnelles, portant sur les recettes et les dépenses, le cas échéant, afin de garantir la viabilité budgétaire et d’éviter de nouveaux arriérés.
Plus précisément, les autorités continueront d’appliquer le mécanisme de régularisation des dépenses créé en 2019 avec l’aide du Fonds monétaire international (FMI). Une loi de finances révisée pour 2020 sera d’ailleurs adoptée le plus rapidement possible afin de tenir compte des nouvelles priorités.