La nouvelle variante du Coronavirus identifiée au Royaume Uni et en Afrique du sud, relance les inquiétudes alors que le monde commençait à entrevoir le bout du tunnel de cette pandémie, avec l’amorce des campagnes de vaccination.
Cette évolution de la pandémie vient sans doute consolider les dispositions récemment prises par les autorités gabonaises, dans le cadre de la poursuite de la lutte contre la pandémie. En effet, à la suite du gouvernement, le Parlement gabonais a entériné le 2 octobre dernier, la prorogation des mesures de lutte et de riposte contre la Covid-19 pour une durée de 45 jours supplémentaires.
Selon le Parlement, cela implique « le prolongement du couvre-feu, de la fermeture des bars, des restaurants et lieux de culte entre autres. Des mesures qui d’après des chefs d’entreprises ont tué leurs activités et par ricochet l’économie du pays ».
Pour le gouvernement, la prorogation de ces mesures ne vise qu’un seul objectif. « Maintenir le taux de prévalence à la baisse et éviter une nouvelle vague de contamination et un nouveau confinement. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande également cette prudence, afin de limiter de nouvelles contaminations comme c’est actuellement le cas dans certains pays occidentaux ».
En effet, une nouvelle variante du Coronavirus a été identifiée au Royaume Uni et en Afrique du sud. Pour les autorités britanniques, elle est 70% plus contagieuse que le coronavirus connu jusqu’à lors, ce qui la rend « hors de contrôle » selon Matt Hancock, ministre de la Santé qui a prescrit le confinement, dès ce lundi, de Londres et du Sud-Est de l’Angleterre.
« Nous devions reprendre le contrôle et la seule manière de le faire est de restreindre les contacts sociaux » a-t-il déclaré. Très inquiets, les pays européens suspendent un à un les vols en provenance de la Grande-Bretagne : France, Pays-Bas, Belgique, Italie, Allemagne, Irlande. Le Maroc vient de faire de même. A ce stade, on ignore si cette nouvelle souche présente une plus grande dangerosité, ni même si la campagne mondiale de vaccination qui se prépare répondra efficacement à cette mutation.
Quant à l’Afrique du sud, la nouvelle variante (501.V2), identifiée par des chercheurs serait à l’origine de la seconde vague de contamination plus sévère, avec davantage de patients plus jeunes qui développent des formes graves de la Covid-19. L’équipe de scientifiques indique que cette variante 501.V2 est potentiellement responsable de l’augmentation rapide et du développement de formes graves de la maladie, avec plus de jeunes contaminés.
Ces dernières évolutions viennent ainsi soutenir l’invite du Copil aux populations, à demeurer vigilantes et à redoubler d’efforts en respectant les mesures barrières ainsi que les protocoles sanitaires en vigueur dans les espaces publics, afin de stopper la propagation de la Covid-19 dans le pays, surtout en ces périodes de fêtes, par excellence propices à toutes sortes d’envolées.
Faut-il le rappeler, en date du 18 décembre 2020, le tableau de bord du Copil en matière de surveillance épidémiologique confirme la maîtrise de la pandémie. En effet, sur 343 800 prélèvements établis, l’on a enregistré 9 400 cas testés positifs soit un pourcentage de (2,7%) dont 9 254 guéris (98,4%), et 64 décès ; cinq personnes hospitalisées, dont trois en réanimation.