Fidèle MAGOUANGOU, Conseiller économique au ministère des Comptes publics, chef de la délégation gabonaise à la troisième édition du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts de l’Afrique centrale et de l’Est qui se tient actuellement à Yaoundé au Cameroun, situe les enjeux de cette rencontre pour le Gabon et partant, pour la sous-région Afrique centrale. Lecture…
Bonjour Monsieur. Vous venez de prendre part à la troisième édition du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts de l’Afrique centrale et de l’Est dont le thème portait sur la « Msie en œuvre rapide des solutions de recherche et d’innovation pour accélérer la diversification économique en Afrique centrale et de l’Est ». Quels sont les enseignements à tirer de ce conclave ?
Fidèle MAGOUANGOU : Cette rencontre revêtait un intérêt particulier en ce qui concerne nos pays. Elle a permis d’établir clairement que la diversification de l’économie constitue un moyen efficace de résister aux chocs exogènes, mais aussi de renforcer la croissance économique de nos Etats. Elle a également mis en exergue, la faible diversification de nos économies, avant de préconiser des pistes de solutions.
Au cours de cette rencontre, les experts ont mis en avant, le rôle clé que peuvent jouer la recherche et de l’innovation dans le cadre de la diversification des économies. quelle lecture vous de cette donne?
Effectivement, il a été prouvé que la faible diversification de nos économies est en partie tributaire du sous-développement de la recherche et de l’innovation. Sur cette base, il a été établit que ce gap est dû aux faibles ressources, notamment financières que nos Etats allouent au secteur.
Le diagnostic posé, qu’en est-il de la thérapie pour soulager le patient ?
Des pistes de solutions ont été dégagées pour pallier ce handicap. L’idée étant de voir dans quelle mesure, nous pouvons tirer profit du capital dont dispose nos Etats. J’entends par là, les richesses du sous-sol, les ressources forestière, aquatique et maritime, sans oublier que notre sous-région joue aujourd’hui le rôle de poumon de l’humanité avec ses capacités de séquestration du carbone.
Peut-on avoir une idée de ce que vous allez proposer au gouvernement gabonais pour relever ce défi qui est loin d’être une sinécure ?
Le rapport que nous soumettrons aux autorités est clair et simple. Il est question pour nous de les amener à dégager des lignes budgétaires conséquentes pour le financement de la recherche et l’innovation. En effet, les nouvelles autorités gabonaises restent ouvertes à toutes les suggestions. Pour peu qu’elles puissent permettre de renforcer le dynamisme de l’économie avec des retombées concrètes sur les conditions de vie des populations. D’ailleurs, le Plan national du développement de la Transition (PNDT) consacre une part belle à la recherche et à l’innovation, au meme titre que la construction des infrastructures et autres investissements structurants concourants à l’essor de notre pays vers la félicité.
En conclusion …
Aujourd’hui, nous sommes dans l’ère du développement durable. Le Gabon a toujours illustré son leadership sur les questions liées à cette cause. Evidemment il nous revient désormais de concilier les impératifs de développement durable et ceux du développement économique de notre pays. Dans ce cadre, je peux vous garantir que le moment est venu, afin qu’on puisse écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays. Cette rencontre arrive donc à point nommé. Ce, du fait va nous servir de tremplin pour relever ce défi, ainsi que pour notre essor vers la félicité.